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LES COURTISANS ET LA VIE A LA COUR
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orev
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MessagePosté le: Dim Juin 14 2009, 21:44    Sujet du message: LES COURTISANS ET LA VIE A LA COUR Répondre en citant

SOUS LOUIS XIV :

Le plus gros problème de Versailles fut le logement des courtisans.

Versailles vit ainsi l’apogée de la société de la cour. En fixant les courtisans, Louis XIV transforma la noblesse rebelle en un groupe soutenant l’Etat, il avait de trop mauvais souvenir dans son enfance : la Fronde, les dangers de soulèvement de la noblesse. Il s’appliqua à réduire la puissance et la fierté des nobles. Il employa les moyens suivants :
-          Attirer les grands seigneurs à sa cour en leur distribuant des honneurs, des titres, des pensions.
-          Offrir aux plus importants des logements au château
-          Elever une barrière contre la promiscuité des courtisans, leur inspirer le respect, en faire des spectateurs assidus de sa Grandeur

Le site de Versailles devint une prison dorée. Les courtisans avaient compris que leur présence à la cour était une condition indispensable pour bénéficier de la faveur royale. Ils s’installèrent dans les grandes ailes nord et sud. Nourris, logés, divertis aux frais de la Couronne, les nobles perdent leur liberté.

Le roi les a sous les yeux et peut les transformer en dociles serviteurs par la distribution d’offices ou par la menace de la disgrâce.

Servir aux armées était le meilleur moyen de gagner la faveur du roi, même si l’art de paraître à la cour reste essentiel.  La beauté, l’esprit rivalisent avec les parures pour attirer le monarque. En accordant à la cour une place plus importante que ne l’avaient fait Henri IV et Louis XIII, Louis XIV redonne aux nobles le sens du service. Servir est un moyen de plaire au souverain, d’être utile au royaume et contribue à un certain contrôle de la noblesse permettant un renforcement de l’autorité royale.

Le roi établit des règles d’étiquettes rigoureuses, ainsi tous ses actes, même les plus quotidiens et les plus anodins furent transformés en un cérémonial sacré. Les règles valaient aussi pour le langage codifié, les attitudes également : usage du fauteuil ou du tabouret

Certains étaient admis, les plus favorisés avaient l’honneur d’entourer le roi, de passer derrière la balustrade, de lui présenter un vêtement.

Pour rompre le protocole, Louis XIV instaura les « Jours d’Appartement » : 3 fois par semaine, de 19h à 22h, les courtisans étaient admis dans le Grand Appartement. Le roi se promenait au milieu de ses courtisans, c’était un grand honneur, envié et disputé que d’y être admis.



Sources :
Wikipédia
Chateauversailles.fr
Histoire de Versailles de Jean François Solnon
Derrière la Façade de William Ritchey Newton
Louis XIV et sa cour de Saint Simon
Visiter Versailles de Béatrix Saule – Conservateur en chef
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Dernière édition par orev le Mer Juin 17 2009, 11:36; édité 2 fois
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MessagePosté le: Lun Juin 15 2009, 16:15    Sujet du message: LES COURTISANS ET LA VIE A LA COUR Répondre en citant


Louis XIV aspirait à une cour immense. Aucun chiffre ne permet de déterminer les effectifs. François Bluche dans son « Louis XIV » estimait à 5 000 nobles et avec la domesticité, Versailles accueillait 10 000 personnes.

Il y avait plusieurs statuts : « on peut paraître à la cour sans être à la cour ».

Ceux qui passent la journée au château et rentrent à Paris le soir ont le nom  de « galopins ».

D’autres, possèdent en ville un hôtel particulier.

Les plus favorisés disposent d’un logement au château : ils portent le nom de « logeants ». Ceux là ont vraiment la belle vie : pas d’imposition d’heure d’arrivée et de départ, ils peuvent s’attarder dans les salons, participer à tous les moments du rituel du monarque, les fatigues d’homme de cour en sont allégées.

En général, les courtisans habitaient un deux pièces sans cuisine

Il y a aussi distinction entre appartements et galetas ! Tout courtisan aspire à un logement, au plus près du Roi.

Une haute naissance n’était pas suffisante pour obtenir un vaste et beau logement. La faveur royale seule commandait.
Sous le règne de Louis XIV, les heureux bénéficiaires des logements et appartements étaient 3 000.

Saint Simon a une belle phrase : « la cour, non seulement à demeure, mais même à fréquenter, est intolérable et impossible sans logement ». Voici la description de son appartement : « quand Mme de Saint Simon fut nommée dame d’honneur de la duchesse de Berry en 1710, le futur mémorialiste obtint un vaste logement situé dans le gros pavillon de l’aile au second étage, prenant jour par huit fenêtres sur une des cours intérieures. Cinq pièces (deux antichambres, deux chambres et un cabinet) le composaient, doublés de réduits entresolés sans fenêtres, garde-robes, chambres de domestiques, arrière-cabinets. Raffinement supplémentaire : à l’appartement était jointe une cuisine, située au rez-de-chaussée. Mr de Saint Simon était comblé »

Pourtant, bien que les courtisans soient logés, il n’en demeurait pas moins que chacun devait faire face à l’exigüité du logement et aux incommodités du château.

Dans le plus beau palais du monde régnait l’inconfort. Le froid était un compagnon fidèle, les cheminées lorsqu’elles existaient fumaient. Personne n’était à l’abri d’un feu de cheminée, une bougie suffisait à embraser tentures et boiseries…

Pour beaucoup de contemporains, la saleté était présente à Versailles : chacun se soulagerait derrière les portes, les couloirs empesteraient l’urine…ne serait-ce pas le 19e et le 20è siècle qui ait lancé ces rumeurs !!!

Autre incommodité : le bruit, les nuisances. Le vacarme qui régnait dans les antichambres et les galeries bondées ne permettait pas de se reposer.

Les va et vient incessants, la multitude des gens facilitaient la vie des tire-goussets : les riches habits de cour, les parures de bijoux étaient des proies tentantes. Les lustres étaient bien souvent dépouillés de leurs ornements précieux, la vaisselle d’or du roi ne fut pas épargnée.  La hardiesse des voleurs était sans borne. Deux  bonnes anecdotes : 
-          Un jour, un tire-gousset réussit à découper un morceau de la robe portée par la duchesse de Bourgogne pour s’approprier le diamant qui servait d’agrafe.
-          Grand fut le scandale lorsque le 26 juin 1691, le roi soupant devant la cour, un homme jeta sur la table un paquet contenant un assez gros peloton de franges d’or, découpé et volé la veille dans les appartements royaux. Un billet y était épinglé. On le lut devant sa majesté : «  reprends tes franges, Bontemps, la peine en passe le plaisir. Mes baisemains au roi ».

Pour rendre supportable les inconvénients de la vie à Versailles, le château offrait d’autres attraits : Les tables d’honneur étaient réservées aux princes de sang et à la famille royale.

La table du grand chambellan était ouverte aux personnes de distinction

La table des ambassadeurs était recherchée par tous les courtisans, ainsi que celle du premier maître d’hôtel.

N’oublions pas les tables des gouverneurs, de la dame d’honneur, etc…

Des tables secondaires (celle des valets de chambres, des aumôniers, des maîtres d’hôtel) étaient également ouvertes.

Un homme de cour habile arrivait à être nourri aux frais d’autrui.


Il ne faut tout de même pas se tromper : l’exiguïté des logements, les contraintes de la promiscuité, les servitudes du métier de courtisan étaient de bien minces désagréments.
Aucune incommodité ne pouvait écorner l’orgueil de vivre dans le palais de Sa Majesté.

source :
l'Histoire de Versailles - Jean François Solnon
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MessagePosté le: Lun Juin 15 2009, 16:25    Sujet du message: LES COURTISANS ET LA VIE A LA COUR Répondre en citant

Bonjour J'ai entendu dire que le roi marquait son estime pour tel ou tel courtisan en faisant indiquer sur la porte de son logement "POUR M. le Duc de..."par exemple

Ce terme "pour " semblait donc être lourd de sens...

Est -ce chose véridique?^^
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MessagePosté le: Lun Juin 15 2009, 16:59    Sujet du message: LES COURTISANS ET LA VIE A LA COUR Répondre en citant

J F Solnon n'en parle pas son livre...mais si je trouve réponse à votre question, je vous en informerais...

Dans votre question, il y a 2 points différents :

1. le marquage sur la porte du courtisan concerné : à cette époque, les courtisans changeaient régulièrement d'appartements en fonction de leur faveur ou de leur évincement par rapport au Roi, il en résultait assez de changements et transformations au niveau architectural, avec rajout ou diminution de pièces, donc pourquoi pas encore changer des noms éventuels sur les portes...

2. le terme "Pour M. le Duc de..." ne me choque pas : il faut se remettre dans l'époque, les princes de sang, les personnes "nées" avaient presque tous les droits, les nobles obtenaient des faveurs en se faisant remarquer aux armées (par exemple) - de tout temps, ce système a fonctionné ainsi...

une petite parenthèse : ce que je vais rajouter ne plaira peut être pas : c'est un peu comme aujourd'hui, vous travaillez bien, vous vous "donnez" dans votre boulot, bien souvent alors vous êtes gratifiés...c'est ce que j'appelle Le Mérite


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MessagePosté le: Lun Juin 15 2009, 17:33    Sujet du message: LES COURTISANS ET LA VIE A LA COUR Répondre en citant

je vous remercie pour ces précisions!^^
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MessagePosté le: Lun Juin 15 2009, 17:33    Sujet du message: Publicité

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MessagePosté le: Mer Juin 17 2009, 14:40    Sujet du message: LES COURTISANS ET LA VIE A LA COUR Répondre en citant

Sous Louis XV,
la circulation devenait de plus en plus délicate, les chaises à porteurs encombrent tous les espaces. Tout le monde peut pénétrer dans le parc…le palais est ouvert à tous : les antichambres sont occupées par des gueux !!!

Il en résultait de plus en plus de vols, de dégradations : disparition du plomb des canalisations, vases et statues brisés, tabatières de la galerie des glaces disparues jusqu’au vol de la montre du roi en 1757.

La saleté est présente partout : le roi menace même les courtisans de leur supprimer les logements s’ils continuent de jeter leurs ordures par les fenêtres !

Les bassins sont dégradés : le bassin de Neptune reçoit les décharges de cuisine, des écuries ; les blanchisseuses se servaient de la pièce d’eau des Suisses.

Lorsque ce ne sont pas les nuisances « morales » : les chansons satiriques ou ordurières courent le long des corridors et dans les antichambres. La demeure royale résonne de bien d’insolences.

Le courtisan n’est plus aussi assidu qu’à l’époque de Louis XIV. Il est de bon ton de se plaindre de Versailles, mais chacun intrigue pour se faire inviter à une grande fête ou avoir un logement …

Les courtisans ont aussi compris que Louis XV ne dispense pas les faveurs comme Louis XIV, il faut intéresser la maîtresse royale ! Ils vont donc faire leur cour à Mme de Pompadour, au duc de Richelieu.

Le service du roi ne fonctionne plus aussi bien : les intrigues, les manœuvres, les recommandations paraissent à beaucoup la voie privilégiée de la réussite.



source :
JF SOLNON - Histoire de Versailles
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MessagePosté le: Jeu Juin 18 2009, 08:42    Sujet du message: LES COURTISANS ET LA VIE A LA COUR Répondre en citant

Bonjour!J' avais oui dire que le droit au tabouret représentait beaucoup pour une courtisane. En effet dans l'étiquette de la cour , il signifiait avoir droit de poser son  popotin sur un tabouret en présence de la reine ( du roi ?) ;  privilège réservé aux princesses, duchesses et à la favorite je crois.Néanmoins il y avait des "prétextes":si une femme jouait aux cartes , ou accomplissait un travail d 'aiguille, elle pouvait s 'asseoir...Etait -ce exact?^^
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MessagePosté le: Jeu Juin 18 2009, 10:25    Sujet du message: LES COURTISANS ET LA VIE A LA COUR Répondre en citant

Bonjour Amaranthys

Le droit au tabouret est le suprème privilège des dames admises auprès de la Reine et du Roi, réservé comme vous l'avez mentionné aux Princesses, aux Princesses Etrangères, aux Duchesses, et c'est tout en principe !!! Mais beaucoup de ces Dames intriguaient pour obtenir cette préséance la plus convoitée.

Il faut différencier les époques : Louis XIII - Louis XIV - Louis XV
Au temps de Louis XIII : c'était strict
Au temps de Louis XIV : strict, mais avec quelques assouplissements
Au temps de Louis XV  et Louis XVI: beaucoup plus "cool", mais là désolée, je n'ai pas assez de sources pour en parler de manière plus approfondie.... s'il y a des fanas de Louis XV et louis XVI : qu'ils n'hésitent surtout pas !!!!

Je cite (encore une fois JF Solnon, car c'est de mon point de vue un maître en la matière...) "Les dames titrées prenant le tabouret au souper du roi son nommées femmes assises. Si l'on dit il y a tant de tabourets à la cour cela signifie qu'il y a un grand nombre de dames ayant reçu l'autorisation de s'asseoir".

Un passage de Saint Simon concernant l'attribution des tabourets, où l'on remarque que l'attribution de qui a droit ou pas, est très difficile :

Anne d'Autriche vient d'accorder, en 1647, trois tabourets notamment à une princesse de la maison de Rohan, la princesse de Guémené. Saint-Simon dit : "Elles en jouirent quelques années, jusqu'à ce que plusieurs personnes de qualité, excitées par Monsieur Gaston et Monsieur le Prince, s'assemblèrent en grand nombre, invitèrent les ducs de se joindre à eux, et sous le nom de la noblesse demandèrent la suppression de ces tabourets, et des honneurs accordés à MM. de Bouillon par l'échange de Sedan, que le Parlement n'avait pas voulu enregistrer avec ces articles et quelques autres qui ne le sont pas encore aujourd'hui. Ces assemblées, dont les princes voulaient effrayer la cour pour d'autres vues, durèrent assez de semaines pour l'inquiéter par des demandes plus embarrassantes, qui l'engagèrent à s'accommoder avec Monsieur et Monsieur le Prince. Les tabourets furent supprimés, et quelques autres légères demandes accordées, avec quoi les assemblées finirent absolument." "Assez longtemps après, la cour prit tout à fait le dessus pour toujours, et blessée alors des suppressions extorquées elle rendit les tabourets."

Le Cardinal de Retz, lui aussi préconise l'attribution pour les Princesses de Sang et les Duchesses : "M. le Prince s'était engagé...de faire donner le tabouret à la comtesse de Foix ; et le cardinal, qui y avait une grande aversion, suscita toute la jeunesse de la cour pour s'opposer à tous les tabourets qui n'étaient pas fondés par brevet..."

La seule dame "non née" ayant eu droit au tabouret fut Mme d'Argenson, épouse du Garde des Sceaux. Mais cela a eu lieu vers la fin du règne de Louis XIV

Par contre, je n'ai jamais entendu dire, ni lu que pour le motif de jouer aux cartes ou d'exécuter des travaux d'aiguilles, elles avaient le droit au tabouret. Il s'agit plutôt des "coussins", donc parterre !!!

Source :
JF Solnon : la Cour de France
Saint Simon : Mémoires Tome 1
Cardinal de Retz : Mémoires Tome 2
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MessagePosté le: Jeu Juin 18 2009, 10:32    Sujet du message: LES COURTISANS ET LA VIE A LA COUR Répondre en citant

^^ Merci pour ces explications fort intéressantes!

Je me suis mal exprimée quant aux "prétextes" , je voulais juste dire que ceux -ci donnaient droit à une place assise en fait...^^
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MessagePosté le: Jeu Juin 18 2009, 10:39    Sujet du message: LES COURTISANS ET LA VIE A LA COUR Répondre en citant

Pas de problème !

A votre service


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MessagePosté le: Jeu Juin 18 2009, 10:39    Sujet du message: Publicité

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MessagePosté le: Sam Juin 20 2009, 12:46    Sujet du message: LES COURTISANS ET LA VIE A LA COUR Répondre en citant

Sous LOUIS XVI :
le Versailles de ce roi s’efforce toujours d’abriter une cour brillante : le cérémonial est respecté, la régularité des heures du roi est confirmée, les réceptions ont retrouvé leur beauté.

Mais tout ceci n’aura qu’un temps : « M. de Chateaubriand décrit la cérémonie de la présentation comme une corvée, le comte de Mercy-Argenteau regrette que la noblesse de cour répugne à fréquenter Versailles avec assiduité, Mme d’Oberkirch devine le charmes des petites compagnies contrebalançant l’ennui des représentations officielles » : la fragile mécanique  de Versailles se dérègle progressivement.

Cette machine de cour devient insupportable aussi bien à l’étranger en visite au château qu’aux usagers, même aux plus grands.

Les préséances semblent d’un autre âge, l’étiquette devient désuète voire ridicule. La reine elle-même devient l’emblème d’une jeunesse rebelle aux contraintes, hostile au rituel de la vieille cour, elle tolère les insolences envers de vieux courtisans, elle accepte les familiarités et encourage l’amusement. La reine négligeait les courtisans pour passer des heures avec ses amies.

De son côté, le roi escamotait les cérémonies : « le 2 janvier 1776, pressé d’aller chasser, il abrégea contre toutes les convenances la procession de l’ordre du Saint Esprit et son frère, le comte d’Artois, criait à tue-tête pour faire avancer les cordons bleus scandalisés. Ce fut, écrit l’un d’eux, une galopade. Le serment des maréchaux de France en juin 1783, fut pareillement bâclé ».

L’étiquette ennuie le roi, il lui arrive d’entrer dans un salon sans se faire annoncer. Les visiteurs ne reconnaissent même pas au milieu des courtisans. Le comte d’Hézecques disait : « qu’on aurait dû laisser le prince seul, l’entourer à distance et laisser aux sujets le temps de l’examiner, de se pénétrer de son image et de la graver pour longtemps dans leur souvenir ».

La cérémonie du coucher est observée, mais bien souvent avec un manque certain de tenue : « lorsqu’un courtisan obtenait l’honneur de remettre sa chemise au roi, ce dernier lui faisait des niches, l’évitait, passait à côté, se faisait poursuivre et accompagnait ces charmantes plaisanteries de gros rires qui faisaient souffrir les personnes qui lui étaient sincèrement attachées ».

Le roi Louis XVI a souvent failli à sa tâche en simplifiant le rituel de la cour : il s’est montré ainsi infidèle à ses prédécesseurs.

De ce fait, les courtisans désertent Versailles. Les souverains réclament la présence d’hôtes à la cour. Sous Louis XIV être éloigné de la cour signifiait la disgrâce, Louis XVI et Marie Antoinette jouent les séducteurs pour repeupler le château.

Beaucoup ne paraissent aux heures réglées par Sa Majesté que par devoir, on s’y rencontre pour affaires et l’on s’y croise pour s’y quitter.

Les seules choses qui attirent encore à Versailles, sont les bals donnés par la reine, seuls divertissements qui comblent les nobles blasés. La reine y apportait tous ses soins, choisissait les mets des soupers, veillait au renouvellement des danses, surveillait les répétitions. Mais une fois le bal terminé, tous les courtisans regagnaient Paris.

A la cour de Louis XIV, il était d’usage que le monarque dine devant les courtisans. Louis XVI fit ses repas en privé, portes fermées : ce seront les petits cabinets.


Source :
JF SOLNON l'Histoire de Versailles
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MessagePosté le: Jeu Juil 2 2009, 19:22    Sujet du message: LES COURTISANS ET LA VIE A LA COUR Répondre en citant

Les choses ecrites sont tres bien mais certains points peuvent etre approfondi en lisant quelques ouvrages:
Newton,L'espace du roi et la petite cour (pour comprendre les luttes de placements au chateau.)
Petifils,Louis XIV.
Antoine,Louis XV.(Une référence!)
Solnon,La cour de France.(Une autre référence!)
Croy,Journal de cour.(Avec Luynes un des rares ecrivains sur la cour de Louis XV!)
C'est a la fois des ouvrages sur la cour mais aussi la vie dans le chateau.


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MessagePosté le: Jeu Juil 2 2009, 19:54    Sujet du message: LES COURTISANS ET LA VIE A LA COUR Répondre en citant

Bonsoir

La Cour de france : j'attaquerais cet hiver pendant mes congés
les trois Louis XIV de Mr Petifils : je les ai lu et relu...

Orev
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MessagePosté le: Jeu Juil 2 2009, 21:31    Sujet du message: LES COURTISANS ET LA VIE A LA COUR Répondre en citant

La cour de France commence a dater mais c'est une base...sinon il y a aussi "Les institutions de la France sous l'Ancien Régime " de Mousnier qui est interressant pour toutes les charges de la cour...

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MessagePosté le: Ven Juil 3 2009, 06:30    Sujet du message: LES COURTISANS ET LA VIE A LA COUR Répondre en citant

Bonjour,

Vous avez certainement raison sur la "vieillesse" de ce livre...La Cour de France et sur l'intérêt des "Institutions de la France sous l'Ancien Régime"

lorsque je lis un livre d'histoire, il faut que celui ci me plaise tout d'abord, je ne lis pas pour dire "j'ai lu le dernier manuel de ...", je ne suis ni prof, ni "fondue", j'ai mes 2 périodes de prédilections (apparemment comme vous), je lis ce qu'il me plait mais surtout quand j'en ai le temps...

Solnon : j'aime beaucoup son écriture, facile à comprendre, je ne m'y perd pas.

alors rien que le titre "les institutions de la France sous l'Ancien Régime" me ferait plutôt "fuir"



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